Cette semaine, c'était la découverte du set à déguster occidental ainsi que les thés indiens qui étaient à l'honneur.
Contrairement aux fois précédentes, ici nous ne savions pas quels thés nous allions goûter. Le but étant de nous faire deviner quels thés étaient de qualité et lesquels l'étaient moins.
Le set à déguster occidental à été inventé par les Britanniques au XIXème siècle, au moment même où ils développaient la culture de théiers à Darjeeling, au pied de l'Himalaya, l'Inde faisant partie de leur colonies et le climat propice à la culture de l'arbuste.
Pour ce faire deux plateaux se trouvaient de chaque côté de la table, chacun disposant de quatre sets à déguster à l'intérieur duquel se trouvait une sorte de thé. Bien entendu, le contenu des plateaux était identique.
Le nombre de participants était plus élevé que d'habitude et deux groupes ont été formés.
Les thés sont prêts, les dégustations vont bientôt commencer. Tous les thés présents sont des thés noirs, les thés indiens étant à 98% des thés noirs.
On commence en haut à droite pour finir en haut à gauche.
Dans un premier temps, chacun était invité à se faire son avis, puis une fois les dégustations terminées, une mise en commun des avis était effectuée, dans un moment de partage .
Pour ces dégustations à l'aveugle, le premier thé à être goûté s'est révélé être un thé d'Assam, issu du Camellia Sinensis var Assamica, variété de théier cultivé en Inde et différent du Camellia Sinensis var Sinensis que l'on retrouve en Chine ou au Japon.
La liqueur, la plus foncée des quatre, est d'une couleur cuivrée.
En bouche on sent une astringence assez prononcée, ainsi qu'un goût plutôt boisé.
Le second thé est un Darjeeling Margaret's Hope. Il s'agirait ici d'un blend regroupant des feuilles issues de Sinensis et d'Assamica, ce dernier représentant 20% des théiers de la plantation dont est issu le Margaret's Hope.
La liqueur est cuivrée, mais légèrement plus claire que celle de l'Assam.
En bouche, sa texture est aussi beaucoup plus douce que celle de l'Assam et on peut sentir des notes de bois sec, voire florales.
Je l'ai beaucoup apprécié.
Le troisième thé est un blend des meilleures récoltes de printemps, le Grand Himalaya, classé dans la catégorie des grands crus.
Sa liqueur est d'une couleur dorée foncée tirant légèrement sur le cuivré.
En bouche, il est assez astringent et légèrement acide, avec des notes boisées.
Enfin, le dernier thé est un Darjeeling de printemps, récolte de 2017, le North Tukvar Delmas Bari, classé lui aussi dans les grands crus.
Tukvar est l'un des premiers jardins à avoir été fondé à Darjeeling, avec celui de Puttabong.
Il s'agit ici du thé de la meilleure qualité parmi ceux testés, issu d'un clonage du cultivar AV2 (Ambari Vegetative 2), qui produit certains des meilleurs Darjeeling.
La liqueur est très claire, tirant sur le jaune pâle. Cette couleur s'explique par le fait qu'il n'est pas oxydé à terme, mais il est classé dans les thés noirs, ses feuilles étant roulées.
En bouche, la texture est plus ronde et douce que pour les autres thés. On sent la présence de notes florales voire d'herbes aromatiques.
J'ai également beaucoup apprécié ce thé ci du fait de son goût plus doux et beaucoup moins astringent que le premier et le troisième.
Lors de cet atelier, tout le monde prend en mains les sets à déguster, hume les arômes et regarde les feuilles.
Le Darjeeling à eu beaucoup de succès.
On dénombre actuellement 87 plantations habilitées à vendre le thé sous cette appellation.
Les thés ont été infusé une seconde fois. Le Grand Himalaya a selon moi gagné lors de cette infusion, le rendant beaucoup moins astringent.
C'est reparti pour une infusion.
Tout le monde se ressert en thé.
Encore une fois, merci à l'équipe pour son accueil et le temps accordé lors de cet atelier.
Et rendez-vous pris pour le samedi 6 mai pour le prochain atelier dédié au matcha.
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