Tout est prêt pour l'atelier. Le thé, les tasses et le kyusu.
Nous étions 6 à avoir répondu présent pour l'occasion, la pluie tombant sur la ville ne nous ayant pas découragés.
Lors de ce petit atelier d'environ une heure, nous avons eu une présentation du Gyokuro, ainsi que du kyusu qui a servi pour l'infusion.
Le Gyokuro Hikari qui a servi lors de cet atelier. Le Gyokuro est un thé d'ombre: les théiers sont progressivement privés de soleil les 3 semaines précédant la récolte, empêchant ainsi la photosynthèse et forçant la plante à puiser les nutriments dans le sol.
Le kyusu, poêlon japonais où l'on met les feuilles de thé à infuser. Ce dernier est muni d'une poignée sur le côté ou à l'arrière, selon les modèles. Généralement en terre cuite (même s'il existe des modèles en porcelaine ou en céramique) il convient de ne l'employer que pour infuser un seul type de thé, ou une famille de thé, la terre restituant les saveurs. Ainsi, on évitera d'y faire infuser des thés noirs ou parfumés afin de ne pas altérer le goût des thés suivants.
J'y ai appris des choses très intéressantes par rapport à ce thé que j'ai découvert il n'y a que quelques mois, notamment le fait que les Chinois le préparent différemment des Japonais, avec un temps d'infusion allant en s'allongeant, la ou les Japonais le raccourcissent.
C'est parti pour 2 minutes d'infusion.
Nous avons goûté trois infusion successives: la première à 2 minutes, très forte en saveurs, le goût umami de ce thé se diffusant dans toute la bouche en une puissante attaque à chaque gorgée, avant de s'adoucir dans la gorge au fil des minutes, jusqu'à laisser un arrière goût presque sucré.
Afin d'avoir un goût uniforme, il faut veiller à verser le thé progressivement en alternant les tasses, et ce jusqu'à la dernière goutte afin d'éviter que le thé ne continue son infusion dans le kyusu.
Pour la troisième et dernière infusion, d'une durée de 10 secondes,je me suis prêtée à l'exercice et ait manipulée le kyusu. Et pour une première fois, ce n'était pas si mal. J'aime beaucoup cet ustensile, et contrairement à ce que je croyais, sa prise en main est assez facile, et il est aisé de verser le thé avec une précision incroyable. Pas une goutte à côté, contrairement à ce que j'obtiens avec une théière occidentale.
Cette infusion révèle un goût bien différent des deux premières, beaucoup plus doux, l'amertume étant reléguée en arrière plan par une saveur plus sucrée.
Avant de clore cet atelier, nous avons goûté les feuilles utilisées lors des infusion successives. C'est une première pour moi, j'ai eu beau lire différents témoignages sur cette pratique, je n'avais encore jamais tenté l'expérience.
Natures, les feuilles sont débarrassées de toute amertume et le goût fait penser à des légumes verts. Cependant, elles sont encore meilleures accompagnées de sauce soja, qui vient relever leur saveur en apportant une touche salée.
Prêts pour une dégustation de feuilles.
Nous avons ainsi appris que les japonais consommaient les feuilles de thés de grande qualité, ce qui permet de rentabiliser au mieux l'achat de produits parfois onéreux.
Je garde en note les idées recettes dévoilées lors de l'atelier afin de les réutiliser lorsque je me préparerait du Gyokuro, afin de profiter jusqu'au bout de ces feuilles fort savoureuses.
C'est avec plaisir que je participerai aux prochains ateliers.
Je remercie l'équipe de Liège pour son accueil.
En bonus, quelques photos du magasin:
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